En quoi le jeu d’échecs est-ils un sport ?

Les échecs sont un loisir intellectuel qui oppose deux joueurs de part et d’autre d’un échiquier composé de cases blanches et noires. Chaque joueur a ses pions et les avance selon sa stratégie. De ce fait, les échecs sont-ils un sport ? En quoi ? D’aucuns considèrent que c’est le cas, tandis que d’autres trouvent que c’est un non-sens. Pour eux, cette activité ne serait pas physique. Dans les lignes qui suivent, je vous donne quelques arguments qui vous permettront de prendre position sur ce sujet.

Un échiquier

Le jeu d’échecs peut-il être considéré comme un sport ?

Depuis 1999, le jeu d’échecs est reconnu comme un véritable sport par le comité international olympique et est classé dans la catégorie « mind sports » (sports de l’esprit). Il s’agit donc d’une discipline sportive qui est considérée au même titre que le football, le cyclisme, le tennis, la natation ou le handball.

Les échecs sont un sport qui renforce l’esprit. Cependant, il a aussi un impact non négligeable sur le corps. D’après les recherches effectuées par le neurobiologiste américain Robert Sapolsky, le stress dû à ce jeu a des effets surprenants sur le corps d’un joueur. Selon son étude, un joueur professionnel peut réussir à brûler jusqu’à 6000 calories lorsqu’il participe à un tournoi.

Comment cela est-il possible ? Le mécanisme est assez simple. Lors d’un tournoi, le joueur professionnel est soumis à un stress mental constant qui participe à la hausse de sa fréquence cardiaque. Son organisme produit donc plus d’énergie, ce qui entraine une utilisation plus importante d’oxygène et ainsi de suite.

C’est donc grâce à ce mécanisme que les joueurs aux échecs arrivent à brûler des calories et du poids sans pour autant se lever de leurs sièges. Pour une compétition qui se déroule sur 10 à 12 jours, le participant peut perdre jusqu’à 10 kilos, à raison de 1 kg par jour.

On peut donc conclure que le jeu d’échecs est un sport à part entière, car il requiert une forte implication mentale qui a des répercussions bien visibles sur le mental. Il ne faut pas également perdre de vue le fait que l’endurance est l’une des principales qualités d’un bon joueur, car une partie d’échecs peut durer de longues heures.

Un joueur d’échecs

 

Quels sont les bienfaits du jeu d’échecs ?

Les échecs donnent un avantage de pouvoir être pratiqués à tout moment. C’est un exercice parfait pour le cerveau. Cette activité sportive donne de nombreux avantages importants.

  • D’abord, les échecs favorisent le développement du cerveau. Ce jeu stimule la croissance de dendrites. Ce sont des organismes qui transmettent des signaux aux cellules neuronales du cerveau. Avec plus de dendrites, le cerveau fonctionne mieux et devient plus rapide. Par conséquent, le QI du joueur est amélioré.
  • Puis, le jeu d’échecs vous aide à prévenir la maladie d’Alzheimer. Plus le temps passe, plus il est important d’entrainer le cerveau régulièrement pour le conserver en bon état. S’initier et jouer fréquemment aux échecs est donc une solution idéale pour réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer ou la démence. Car nous vieillissons, le cerveau aussi. Il est donc conseillé de s’y mettre avant 75 ans.
  • Ce sport améliore votre créativité, car il active le côté droit de votre cerveau qui se charge de la créativité. Puisqu’il faut réfléchir rapidement et définir des stratégies efficaces pour gagner une partie d’échecs, ce jeu augmente considérablement les compétences de résolution des problèmes du joueur.
  • Enfin, il vous permet d’être plus prévoyant et d’améliorer votre mémoire. Car vous devez retenir des règles complexes et mémoriser les tactiques de célèbres joueurs d’échecs pour gagner un match qui s’annone difficile.
Échecs et cerveau

Qui peut jouer aux échecs ?

 Contrairement aux idées reçues, les échecs sont ouverts à tous : enfants et adultes, hommes et femmes. L’enfance est une période idoine pour apprendre à jouer aux échecs. Le cerveau plastique et agile des enfants doit assimiler un nombre important de nouvelles informations. Il convient Toutefois  le leur apprendre petit à petit.

 À cet effet, certains disent que le plus tôt sera le mieux. Dès la maternelle / jardin d’enfants, dès 4 ans, pourquoi pas. Après tout, les jeunes enfants ont le cerveau « comme des éponges ».

D’autres experts avancent que l’âge idéal est vers 7-8 ans, quand les enfants ont quelque peu gagné en maturité cognitive.

Pour commencer, inutile de faire l’étalage de toutes les pièces et de tous les mouvements spécifiques. Il y en a six différents, c’est peu, mais c’est déjà suffisant pour dépasser les capacités de raisonnement d’un enfant.

Initier les enfants aux échecs

Quelles sont les règles des échecs ?

Pour commencer à jouer aux échecs, il convient de connaître et maîtriser toutes les règles. Lors de la partie, le joueur qui a les pions blancs commence, puis chaque joueur effectue un coup à tour de rôle. Le joueur qui débute la partie a le trait.

Ils disposent de 32 pions (16 pièces pour chaque joueur).

Les deux adversaires jouent chacun son tour en déplaçant leurs pièces (le roi, la dame, deux tours, deux cavaliers, deux fous et huit pions). L’objectif de ces déplacements est de contraindre son adversaire à un échec et mat. Pour ce faire, le roi d’un joueur doit se retrouver en prise sans pouvoir reculer.

L’échec intervient quand un roi est attaqué par un pion de l’adversaire. Un joueur ne doit pas laisser son roi en échec. Il doit absolument lui éviter l’échec en prenant la pièce qui attaque son Roi. Le joueur peut le faire soit en plaçant une pièce entre le Roi et l’attaquant, soit en déplaçant le Roi tout simplement. L’échec et mat est acté quand le Roi de l’adversaire est mis en échec et muselé.

Deux joueurs d’échecs

Une partie d’échecs peut connaître deux fins : la victoire par un des deux joueurs ou un match nul. La partie peut être nulle dans les cas suivants :

  • les joueurs décident ensemble de conclure le match nul en arrêtant la partie ;
  • l’un des joueurs est pat, c’est-à-dire qu’il n’a pas encore son Roi en échec, mais ne dispose plus d’aucun coup légal ;
  • il n’y a plus assez de pièces pour effectuer un échec et mat ;
  • les deux joueurs ont joué 50 coups consécutifs sans qu’aucun n’ait pu prendre une pièce ou avancer un pion ;
  • la même position est survenue trois fois sur l’échiquier.

En somme, le jeu d’échecs est considéré comme un sport. Il demande une énergie et une endurance qui peut être comparée aux pratiques physiques. Toutefois, le jeu d’échecs, le Scrabble et bien d’autres obéissant aux mêmes procédés, ne peut-on pas les mettre dans un ensemble qui leur serait propre ?

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