Gabon-Le ministère des sports penserait-il que la place de la femme est à la cuisine ?

Madame Odile Ossawa, Présidente de la Ligue de football féminin

Depuis quelques mois, en observant les mouvements autour de la relance du football au Gabon, je remarque un fait : la mise à l’écart des dirigeants du football féminin. Why ? Plusieurs rencontres ont été organisées pour relancer les championnats masculin et féminin. Mais l’instance dirigeante en charge du football féminin y est rarement conviée.

Une découverte surprenante

Tenez ! C’est par la presse que la Ligue Nationale de Football Féminin-Linaffem a appris que le ministre des sports a tenu une réunion le 18 septembre. Durant cette réunion, il y a eu une répartition de la subvention RSE des sociétés minières et pétrolières pour la relance des championnats masculin et féminin.

Si 2 milliards 300 millions seraient sécurisés pour le football masculin (même s’ils veulent en plus en extraire 285 millions pour régler la dette de L’OGSSU), la LINAFFEM, elle, doit attendre son financement d’un milliards 500 millions du ministère des mines. Mais quand viendra cet argent pour que soit relancé le championnat national féminin ?!

La Présidente de la Ligue Nationale de Football Féminin Odile Ossawa épouse Boungat a déclaré sentir son institution infantilisée. Et à juste titre !

Un vent patriarcal au Ministère des sports

COMMENT PEUT-ON PARLER DES FEMMES SANS LES REPRÉSENTANTS DES FEMMES ?!On revient à l’âge de pierres. L’époque où tout se décidait au corps de garde pour les femmes, à l’encontre des femmes, sans les femmes et sans un droit de parole pour elles.

Incertitudes autour du financement du championnat féminin

Pendant que l’argent de la LINAF pour le football masculin serait déjà positionné, chez les dames il n’en est rien. Et la LINAFFEM ignore quand cet argent sera disponible. Puis, 700 millions ont été retirés du 1,5 milliards alloué au football féminin pour financer les autres fédérations.

D’autres réunions avaient déjà été organisées ainsi sans convier les dirigeants du football féminin au Gabon. Une attitude qui me fait penser à un adage misogyne très répandu chez nous et ailleurs : « LA PLACE DE LA FEMME EST À LA CUISINE « . Alors, le Ministère de la Jeunesse et des Sports penserait-il que les femmes n’ont rien à faire dans des réunions qui les concernent et n’auraient pas leur mot à dire ?

La Femme de sports

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